Impacts sur la qualité de l’air des projets de développement d’infrastructures et de routes
Le dioxyde d’azote (NO2) appartient à la famille des oxydes d’azotes, aussi appelés NOx. Ces composés sont majoritairement issus des activités de transports (trafic routier et non routier), du secteur industriel (production d’énergie, traitements des déchets) et du secteur résidentiel-tertiaire (chauffage). C’est un gaz irritant pour les bronches.
Les particules en suspension (PM10 et PM2,5) peuvent être primaires ou secondaires. Elles sont dites primaires lorsqu’elles sont émises directement dans l’atmosphère (érosion des sols, sel de mer, combustion d’énergie fossile) et secondaires lorsqu’elles sont formées in-situ dans l’atmosphère par des processus physico-chimiques complexes. Les sources de particules sont variées et peuvent être naturelles (pollens, embruns) ou anthropiques (suie, poussières industrielles). Ces particules ont des conséquences sanitaires et climatiques importantes. Par inhalation elles vont pénétrer plus ou moins profondément selon leur taille dans le système respiratoire. En effet, les particules PM2,5 (diamètre < 2,5µm) peuvent pénétrer jusqu’au alvéoles pulmonaires alors que les particules PM10 (diamètre < 10µm) peuvent être bloquées au niveau du système naso-pharagien. Les particules les plus fines sont ainsi les plus dangereuses. Aujourd’hui seules les PM2,5 et PM10 sont réglementées, cependant il existe également des particules ultrafines aussi appelées PUF de taille inférieure à 1µm de diamètre qui ne sont pas réglementées. Celles-ci sont non seulement de plus de petites tailles, mais également plus nombreuses et les plus nocives. Selon leur composition, les particules sont également plus ou moins dangereuses. Elles peuvent être composées de sels, de composés organiques carbonés (HAP, oxydes) ou de métaux. De plus, les particules peuvent se comporter comme des vecteurs de polluants et/ou d’agents infectieux (Lien avéré entre les contaminations à la COVID-19 et la pollution atmosphérique).
Les composés organiques volatils (COV) et hydrocarbures tels que les BTEX (Benzène, Toluène, Ethylbenzène, Xylène) et les HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) proviennent des activités de transport et des procédés industriels (industries chimiques, raffinage de pétrole, évaporation des bacs de stockage, remplissage des réservoirs).
L’ozone est un polluant secondaire formée à partir de NOx et de COV. Dans la basse atmosphère (troposphère), l’ozone affecte les écosystèmes et la santé humaine. Il peut pénétrer profondément dans l’appareil pulmonaire, réagir sur les composantes cellulaires et affecter les capacités respiratoires. Il a également un effet néfaste sur la végétation et sur certains matériaux (oxydation).
Le dioxyde de soufre (SO2) est majoritairement produit par la combustion des énergies fossiles. Aujourd’hui la réglementation impose une réduction de la teneur en soufre des carburants et plus particulièrement du gazole, néanmoins cette réglementation ne s’applique pas aux carburants marins qui contiennent encore une teneur en soufre élevée.
Les métaux tels que le chrome, nickel, le cadmium, l’arsenic et le plomb proviennent de la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole), de certains procédés industriels (métallurgie des métaux non ferreux notamment). Les métaux impactent la santé humaine puisqu’ils peuvent s’accumuler dans l’organisme et provoquer des effets toxiques à court ou long terme. Ils peuvent affecter les fonctions rénales, respiratoires, le système nerveux… Le nickel mais également le cadmium et le plomb sont classés cancérigènes.